Interview de William LEVESQUE (Istec 2017), Investment Advisor à la Banque Transatlantique de New-York (Groupe CIC)
Quel a été ton parcours en quelques mots ?
Ma première expérience professionnelle, après mon master istec majeure finance d’entreprise, était à San Francisco où j’ai ouvert le premier bureau américain pour l’ESN française, Amaris Consulting. J’ai par la suite rejoint le monde bancaire en travaillant chez Bank of the West, banque appartenant à l’époque à BNP Paribas. Et aujourd’hui, je travaille pour la banque Transatlantique.
Quel est ton métier actuel ?
Je suis « Investment Advisor chez Banque Transatlantique » à New York.
Banque Transatlantique est la banque privée du groupe Crédit Mutuel-CIC à destination des expatriés et des clients internationaux. Aux États-Unis nous assistons les personnes ayant des problématiques d’investissements franco-américaines. Cela peut être aussi bien des américains souhaitant obtenir un prêt pour l’acquisition d’un bien immobilier en France, que des français expatriés souhaitant être accompagnés sur leurs objectifs de placements financiers aux États-Unis.
Tu as choisi de t’expatrier à l’étranger, pourquoi ce choix ?
Par challenge et opportunité. J’ai la chance d’avoir la double nationalité Franco-Américaine, mais je suis né et j’ai fait toutes mes études en France. C’est donc naturellement que j’ai été attiré par l’idée de vivre aux États-Unis. Et aussi grâce à l’istec, mes stages et mes semestres d’études à l’étranger (Madrid en 1 cycle, puis San Francisco en M1), je me suis vivement intéressé à l’environnement de la tech et des startups. Dès lors, il m’a paru évident qu’il fallait que j’aille à San Francisco.
Quels sont les avantages à travailler aux Etats-Unis ? Y a-t-il des méthodes de travail différentes ?
Vaste sujet ! D’un point vu professionnel, surtout dans des villes comme San Francisco où New York, les choses vont très vite, dans le bon comme dans le mauvais sens. Vous pouvez trouver un nouvel emploi en moins d’un mois, comme vous pouvez vous faire virer du jour au lendemain sans raison ! On peut donc difficilement se reposer sur ses lauriers, mais l’avantage c’est que l’on peut évoluer rapidement et changer régulièrement d’emploi.
Concernant les méthodes de travail, j’échange régulièrement avec des amis en France et elles me semblent de plus en plus similaires, du moins dans les grandes villes. Après tout est juste beaucoup plus grand et intense aux Etats-Unis.
D’un point de vue culturel, je n’ai jamais vu des endroits aussi divers que San Francisco ou New York. C’est une des raisons majeures pour laquelle je me vois difficilement revenir en France. Bon, je dois aussi avouer que je viens de me marier avec une américaine, mais elle adore la France!
Comment as-tu trouvé ton job ?
Via mon réseau sur San Francisco. Quand je travaillais chez Bank of the West-BNP, ma clientèle était principalement les expatriés Français et j’allais régulièrement aux évènements qui leurs étaient destinés. J’ai par ce biais rencontré la personne qui m’a embauché dans mon rôle actuel.
Est-ce difficile d’obtenir un visa de travail ?
Je suis américain donc je n’ai pas eu ce problème. Cependant j’ai pu rencontrer de très nombreux français sous visa, ce qui montre bien que c’est possible.
Il existe une multitude de visas mais je dirais que les plus fréquents et probables pour des jeunes diplômés sont les visas liés aux contrats VIE/VIA.
Quels ont été les moments difficiles ? Les moments successful et heureux dont tu es fier ?
En 2020 j’étais censé commencer un nouveau travail et puis la covid est arrivée et plus personne embauchait pour le type de poste que je cherchais. Mais je me suis pas laissé abattre, j’ai suivi des cours en ligne en finance et analyses de données, j’ai pris un job à temps partiel dans un magasin de running par lequel j’ai pu rencontrer des athlètes olympiques. Je me suis remis à courir et j’ai accompli ma première course à pied de 100 km dans les montagnes de l’Idaho. En 2021, j’ai finalement retrouvé un emploi qui me correspond parfaitement et en 2022 je me suis marié. Comme quoi la vie est vraiment pleine de surprises.
Quels conseils donnerais-tu aux isteciens qui souhaitent comme toi travailler à l’étranger ?
Allez-y foncez, et n’hésitez pas à utiliser le réseau de l’istec pour des conseils. Soyez malin, patient et tenace. J’ai trouvé mon premier job à San Francisco en envoyant un message LinkedIn à à peu près tous les français de la région. Et j’ai trouvé mon job après 6 mois de recherches infructueuses.
Contact : William Levesque – LinkedIn.